La 11ème édition du Festival national des arts et cultures a baissé ses rideaux, samedi, à Kaffrine, sur le sacre de la région de Dakar. « Femme, éducation culturelle et développement socioéconomique » était le thème de cette édition dont le parrain est le ministre de l’Urbanisme et maire de la commune de Kaffrine, Abdoulaye Saydou Sow.
La communauté léboue était à l’honneur, en tant qu’invitée d’honneur, ainsi que la chefferie traditionnelle coutumière, au cours de la cérémonie officielle de lancement de cette nouvelle édition du Fesnac. Ladite manifestation, qui devrait se tenir du 21 au 28 janvier, a vu également la participation de plusieurs personnalités traditionnelles et coutumières du pays, ainsi que d’autres délégations venues de contrées comme la Gambie, la République de Guinée, la Mauritanie, le Cap-Vert, le Maroc, le Zimbabwe et le Gabon.
En effet, la jeunesse a bien assumé son devoir de transmission : les cultures africaines sont réhabilitées. La cérémonie officielle de lancement a eu lieu au Stade El Hadji Babacar Gaye de Kaffrine, en présence, entre autres, des représentants des familles royales d’Oussouye, de la Reine de Bignona, de la collectivité léboue, des Buur Sine et Saloum, et du Beulem du Doukoulane. L’intervention « brillante » des femmes dans les domaines de la créativité artistique et littéraire ou encore dans le développement d’entreprises et d’industries créatrices a été remarquable. Étaient également présents à la célébration l’ambassadeur de Cuba au Sénégal, Mme la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, les ministres de la culture de la République de Guinée et de la Gambie, le secrétaire général du ministère de la culture du Maroc, ainsi que d’autres ambassadeurs tels que celui accrédité par le Zimbabwe et une représentation du secteur culturel de la Mauritanie.
Il y a quelques jours, le Sénégal observait trois jours de deuil national à la suite d’un très grave accident de la circulation. C’est pourquoi, malgré les fortes prestations riches en couleurs, l’évènement a été aussi l’occasion de se recueillir et lancer des messages en cette passe difficile que traverse le Sénégal, marquée par les nombreux décès et tensions politico-sociales. Des spectacles de ce genre contribuent à l’expression des diverses populations, de leurs valeurs et de leurs cultures. Quand on veut travailler sur la cohésion nationale, on crée des espaces d’expression communs à l’ensemble des communautés. Aujourd’hui, les 14 régions portent un message de respect, d’espoir, d’intégration et de stabilité sociale.